RDC : les rebelles rwandais se retrouvent dos au mur
Le chef de la Mission de l’ONU en RDC, Martin Kobler a invité mardi à Kigali les rebelles rwandais appartenant au groupe des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) à déposer les armes avant la fin de l’ultimatum de la communauté internationale pour les déloger du territoire congolais.
A moins de dix jours de la date butoir pour déposer les armes, le chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a réitéré son souhait d’aboutir à une solution pacifique. Il a déclaré sur les ondes de Radio Okapi la nécessité pour les mercenaires des FDLR de se désarmer volontairement avant le 2 janvier, sans quoi la mission onusienne serait dans l’obligation d’en venir à la force.
« La MONUSCO n’est pas là pour mener la guerre mais pour avoir la paix. Nous ne voulons pas combattre mais si nous sommes forcés de combattre, nous allons combattre. C’est aussi remplir notre mandat », a affirmé d’un ton ferme le chef de la Mission onusienne.
Cet ultime avertissement intervient quelques jours seulement après la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la situation au Congo. Au terme de cette dernière les différentes parties prenantes ont unanimement choisi de commencer les opérations militaires si le désarmement volontaire n’aboutissait pas avant début janvier.Sans grande surprise, le gouvernement congolais a salué cette décision pour déloger les miliciens de la FDLR de son territoire.
La Communauté des Etats de l’Afrique Australe (SADC) et la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL) avaient donné le 2 juillet dernier un délai de six mois aux rebelles des FDLR pour se rendre. Les deux organisations ont déjà fait savoir à l’époque que les miliciens des FDLR n’auront pas droit à une prolongation à l’ultimatum.