Burkina – Faso: La croissance baisse de 1 à 2% pour 2014 et 2015
Selon le Fonds monétaire international (FMI), le Burkina-Faso va connaitre une croissance de 5% en 2014 et 2015. Un taux sensiblement en baisse de 1 à 2%, par rapport aux prévisions qui la situait de 6 à 7%.
Directrice adjointe du FMI pour l’Afrique, Laure Redifer, a indique que cette baisse de la croissance du pays des hommes intègres, n’a tout de même pas a été causée par les mouvements politiques qui ont secoués ce pays au mois d’octobre dernier.
Elle s’exprimait ainsi au cours d’une conférenre d’une conférence de presse tenue avec le ministre burkinabè de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon.
Toutefois, a en croire le FMI, la baisse de la croissance a été provoquée par la chute des cours internationaux du coton, et de l’Or. Le Burkina Faso, étant le premier producteur du coton en Afrique de l’Ouest.
D’ailleurs, au premier octobre 2014, le Comité consultatif international du coton (Ccic) avait fait savoir que les cours du coton vont continuer de chuter en 2014/2015.
Ainsi relève le Ccic, les cours de cette matière première devraient se situer à 75 cents la livre, soit leur plus bas niveau depuis 6 ans, et 5 cents de moins que les prévisions à la fin de 2013/2014 (80 cents la livre).
L’épidémie du virus d’Ebola trouve également sa responsabilité dans la baisse de la croissance. En effet, à cause de ce virus qui n’a tout de même pas touché le Burkina, le recouvrement des recettes ont été « négativement » influencé surtout avec la fermeture des frontières avec d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest notamment le Mali qui a été touché par la maladie.
Un faible recouvrement, qui a entraîné également une baisse des dépenses publiques et par ricochet influencé la croissance, a fait observer la Directrice adjointe du FMI pour l’Afrique.
Cependant, il faut relever que cette baisse de la croissance avait déjà été annoncée par le ministre de l’économie et des Finances, au début du mois de décembre.
Jean Gustave Sanon, avait fixé la croissance à 5,1% pour 2014, contre 6,8% prévus. Il justifait cette chute par « l’attentisme » des investisseurs « pendant toute l’année 2014 ».
Une année qui a été aussi marquée par une contestation politique, et une insurrection populaire qui entraîné la chute du régime de l’ex-président Blaise Compaoré, contraint par la rue d’abandonner le pouvoir.