La CPI confirme les charges contre Blé Goudé, ex-bras droit de Gbagbo
Le tribunal de la Haye vient d’annoncer ce jeudi 11 Décembre la confirmation des charges de crimes contre l’humanité à l’encontre de Charles Goudé de la Cote d’Ivoire. Elle a aussi ordonné à la justice ivoirienne de livrer, l’ex-première dame, Simone Gbagbo.
En effet, rappelons que Charles Goudé et Mme Gbagbo sont poursuivit pour leur rôle dans les violences postélectorales de 2010-2011, qui avait opposé Laurent Gbagbo à l’actuel Alassane Ouattara. Crise qui avait conduit à un affrontement armé et fait environ 3000 morts.
Sur le cas, M. Goudé, la CPI a indiqué avoir « soigneusement examiné tous les éléments de preuve soumis par les parties, qui comprenaient plus de 40.000 pages de preuves documentaires, y compris les déclarations de 134 témoins, et plus de 1.200 éléments audio et vidéo ».
À La Haye depuis mars 2014, M. Goudé était l’un des hommes forts de l’ancien régime, leader charismatique de la jeunesse, il lui est reproché d’avoir ordonné à des miliciens de tuer, bruler vifs, violé et persécutés une centaine de personnes. La date de son procès n’étant pas encore déterminé, sa défense pourra encore faire appel.
Quant au cas de Mme Gbagbo, l’ancienne première dame qui en plus d’être poursuivit par la CPI, est inculpée par la justice ivoirienne d’atteinte à la sûreté de l’Etat en lien avec la crise postélectorale.
Or, la CPI a estimé ce jeudi 11 Décembre que les poursuites engagées en Côte d’Ivoire ne portent pas sur les mêmes accusations. Elle rejette donc l’exception d’irrecevabilité soulevée par la cour ivoirienne qui par ailleurs juge incompétente la CPI dans l’affaire de Mme Gbagbo.
Selon Human Rights Watch, transférer Simone Gbagbo à La Haye permettrait de démontrer la détermination du gouvernement ivoirien à faire en sorte que justice soit rendue aux victimes de la crise postélectorale.