Soudan : Investissements étrangers dans l’exploitation gazière
« Le Soudan envisage de créer des opportunités pour les investissements étrangers dans l’extraction de gaz naturel, de même que pour l’importation de gaz, afin d’améliorer sa production énergétique », a déclaré dimanche le président soudanais Omar El Béchir.
Selon un rapport de l’Agence américaine d’Information sur l’Énergie (EIA), le Soudan, en dépit de ses 3 trillions de pieds cubes de gaz, affiche un grand déficit dans le secteur de l’énergie, en raison notamment de l’absence de pipelines et de terminaux de GNL (Gaz Naturel Liquéfié).
Pour remédier à cela, le gouvernement soudanais a d’une part créé une compagnie gazière nationale afin de faciliter les importations de gaz, et envisage d’autre part de construire un gazoduc reliant le principal port du pays (Port-Soudan) situé sur la Mer Rouge, à la capitale Khartoum. « Nous allons travailler à augmenter la production de gaz du Soudan, et à ouvrir des portes aux investisseurs », a déclaré le Président El Béchir, ajoutant que « des modifications constitutionnelles sont en cours, afin d’instituer une autorité chargée de faciliter les investissements étrangers ».
D’après l’EIA, l’essentiel de la production énergétique du Soudan est assuré par ses installations hydroélectriques, mais l’utilisation du gaz pourrait contribuer à réduire les prix de l’énergie. Début novembre, le gouvernement soudanais a annoncé la signature d’un contrat de fourniture de gaz avec le Qatar. Les premières livraisons de gaz sont ainsi attendues dès l’année prochaine.
L’économie du Soudan se trouve mal en point depuis que le Soudan du Sud a fait sécession en 2011, privant le pays de la majorité de ses champs pétroliers. En outre, le gouvernement avait supprimé les subventions aux carburants en 2013, afin de compenser les pertes des ses revenus pétroliers, entraînant l’augmentation du coût de la vie.