Seychelles : Campagne de lutte contre le trafic d’êtres humains
Le gouvernement seychellois a lancé lundi dernier une campagne de lutte contre la traite d’êtres humains, un phénomène qui, loin d’être résolu, continue à sévir de nos jours à travers le monde.
Cette campagne, initiée par le ministère seychellois des affaires sociales, avec l’appui de l’Organisation Internationale pour les Migrations, est partie du constat selon lequel il est difficile de reconnaître à vue d’œil les personnes victimes de trafic d’êtres humains.
En effet, des fléaux tels que le travail forcé, la prostitution ou l’esclavage domestique sont par nature difficiles à détecter. Par conséquent, une personne peut être victime d’esclavagisme durant toute sa vie, sans que cela se sache. Aussi, le ministre chargé des Affaires sociales, Vincent Meriton, a-t-il jugé bon de lancer cette initiative dont l’objectif est, entre autres, d’emmener les citoyens seychellois à dénoncer chaque cas suspect de trafic d’êtres humains dont ils auront connaissance.
« Il est vraiment effrayant de constater qu’aujourd’hui, il y a plus de personnes victimes du trafic d’êtres humains chaque année que le nombre total de victimes de l’esclavage au cours des 350 dernières années durant la traite transatlantique des esclaves », a déclaré ce ministre, qualifiant la traite d’êtres humains d’ « esclavage moderne ». Pour lui, les Seychelles, en tant que pays engagé dans la promotion et la protection des droits humains, ne peuvent plus fermer les yeux sur cette violation des droits fondamentaux.
Dans le cadre de cette campagne, le ministère des affaires sociales a lancé le site internet (www.tip.sc) via lequel les citoyens peuvent se renseigner davantage sur les différentes formes de trafic d’êtres humains, afin de les signaler aux autorités le cas échéant.
D’après l’Organisation Internationale du Travail (OIT), près de 20 millions de personnes sont victimes de la traite d’êtres humains à travers le monde.