Interconnexion Electrique Ghana-Burkina-Mali : Tractations en cours
Coupures électriques intempestives, délestages, fourniture électrique de mauvaise qualité sont le lot habituel des populations ouest-africaines. Une partie de celle-ci pourrait être bientôt soulagée par la réalisation de l’interconnexion électrique Ghana-Burkina-Mali. Le débat sur ce projet a réuni, à partir de ce mardi 8 février à l’Hôtel Azalaï de l’Amitié à Bamako, le Système d’Echanges d’Energie Electrique de l’Ouest Africain (EEEOA), institution de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et ses partenaires techniques et financiers.
Pour l’organe sous-régional spécialisé, la concertation avec les bailleurs de fonds visait à mobiliser le financement nécessaire pour la concrétisation de cette interconnexion. Selon Amadou Diallo, Secrétaire Général de l’EEEAO, il est urgent que ce projet soit réalisé car « un retard d’une année dans la mise en œuvre du projet entraînerait une diminution de la valeur actuelle nette du projet d’environ 12 milliards de FCFA (24 millions de dollars us) ». Les travaux amorcés, dans ce cadre, sur le territoire ivoirien étant assez avancés, grâce notamment au soutien de l’institution financière indienne Exim Bank ainsi que de la Banque d’Investissement et de Développement (BID) de la CEDEAO et de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), il n’y a plus d’obstacle majeur à cette interconnexion. Celle-ci pourrait d’ailleurs s’étendre jusqu’en Guinée, la BID ayant consenti à en financer l’étude.
L’interconnexion Han[Ghana] – Bobo-Dioulasso[Burkina] – Sikasso – Bamako[Mali] porte tous les espoirs d’amélioration de la couverture énergétique dans l’espace de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), laquelle atteint à peine 17% pour une consommation annuelle de 4700 GWh.