Centrafrique : Report des élections
Les élections en République Centrafricaine, initialement prévues pour février 2015, ont été reportées de cinq mois par les autorités de transition, en accord avec le GIC (Groupe International de contact sur la Centrafrique), organisme regroupant les principaux partenaires et bailleurs de fonds du pays.
Selon le GIC, le calendrier préalablement établi et inscrit dans la Constitution de transition est « intenable ». D’où la nécessité de repousser les élections en juin ou juillet 2015. Un tel report se justifie par plusieurs facteurs déjà évoqués en septembre dernier par l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Il s’agit notamment de l’insécurité qui règne dans ce pays secoué depuis plus d’un an par une grave crise sociopolitique. De même, il est à court de moyens financiers et matériels nécessaires à une bonne organisation du scrutin.
Selon le président de l’ANE, Dieudonné Kombo-Yaya, l’un des problèmes que pose l’organisation de ce scrutin vient du fait que le code électoral impose l’usage d’une carte électorale biométrique. Une mesure prise pour garantir la transparence du scrutin. Or, les partenaires techniques et financiers du pays rechignent à financer la biométrie, estimant qu’elle coûte trop cher. Au demeurant, un recensement électoral est à faire dans le pays, vu que les fichiers électoraux de certaines villes ont été entièrement détruits par les violences.
La République Centrafricaine, petit pays situé au cœur de l’Afrique, a sombré dans le chaos en mars 2013, lorsque la rébellion Séléka a renversé le président François Bozizé. Les violences intercommunautaires qui s’en sont suivies ont fait des milliers de victimes. Aujourd’hui, les violences se sont relativement apaisées, mais la situation politique du pays demeure fragile. Aussi, les autorités de transition aspirent-t-elles à organiser des élections aussi transparentes que possibles.