Kenya : Appel de Ban Ki-Moon à mettre fin à l’excision
Vendredi à Nairobi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a sommé les pays pratiquant l’excision à mettre , sans délai, un terme à cette pratique en une génération.
Le représentant onusien a été clair sur la question de l’excision. «La mutilation des filles et des femmes doit cesser au cours de cette génération, notre génération», a-t-il déclaré. A ce combat, il a invité toute la gente masculine «à soutenir le combat contre les mutilations génitales féminines ».
En choisissant de faire cette déclaration à Nairobi, Ban Ki-Moon voudrait amener les autorités kényanes à plus d’engagement dans ce combat, puisque certaines tribus kenyanes à l’instar des Somalis, des Kisiis ou encore des Maasaï restent très attachées à cette tradition, malgré que le pays ait lancé depuis 2011 une vague de mesures répressives contre les auteurs de ces actes.
La dernière étude démographique et sanitaire, réalisée entre 2008 et 2009, établissait même un recul du phénomène de 10%. Des résultats qu’on doit en partie à la loi kényane qui condamne à une peine de trois à sept ans de prison ferme ou bien à de la prison à vie, les auteurs de l’excision, en cas de décès de la personne excisée. Loin d’être satisfaite de ces résultats, l’ONU estime que de plus grands efforts peuvent être déployés en vue d’éradiquer complètement cette pratique.
La plupart des femmes victimes de l’excision ont entre 12 et 18 ans et le continent Africain reste ancré par cette pratique. L’OMS estime à 125 millions le nombre de femmes victimes de l’excision dans le monde. Même si tout reste incohérent sur le procédé que les Etats doivent mettre en place en vue d’atteindre le but affiché aujourd’hui, l’ONU exige la fin de l’excision en dix ans.