L’Afrique du Sud : Mesures pour s’adapter à la baisse de la croissance économique
Du fait de la baisse de la prévision de croissance, l’Afrique du Sud entend limiter ses dépenses et hausser les impôts. Une annonce faite mercredi par le ministre des Finances, Nhlanhla Nene.
Pour justifier cette décision, M. Nene, qui s’adressait aux médias, a brandi comme arguments l’importance du déficit budgétaire et le niveau de la dette non loin du seuil de viabilité. L’argentier du gouvernement sud-africain venait de présenter son budget pour un semestre au Parlement et préciser la prévision de croissance pour cette année, qui est désormais de 1,4 %, soit beaucoup que les 2,7 % annoncés en février dernier.
De son côté, la Banque centrale a fixé en août dernier sa prévision de croissance pour 2014 à 1,7 %. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces chiffres sont dérisoires en comparaison à la croissance économique attendue par le Fonds pour l’Afrique noire en 2014, soit 5,5 %. Ce qui a poussé M. Nene à certaines conclusions. « Nous avons atteint un tournant. La consolidation budgétaire ne peut plus être repoussée », a-t-il déclaré.
Parmi les solutions envisagées par le ministre sud-africain des Finances figure la nationalisation de certaines entreprises d’Etat. Un virage que l’Afrique du Sud n’a jamais voulu emprunter.Tout en évitant de parler clairement de nationalisation, M. Nene s’est contenté d’indiquer que l’Exécutif pourrait posséder des avoirs non-stratégiques de sorte à disposer de ressources financières. Selon cette autorité, le recul de la prévision de croissance s’explique par la conjoncture économique mondiale et le déficit énergétique que connaît l’Afrique du Sud, lui-même dû aux grèves dans le secteur des mines et à des insuffisances d’ordre administratif. Malgré tout, M. Nene a estimé que la croissance économique sud-africaine pourrait grimper jusqu’à 3 % à l’horizon 2017.