Sud-Soudan : Le mea-culpa des ennemis
Les belligérants du conflit sud-soudanais se sont rencontrés lundi à Arusha (Tanzanie) pour de nouvelles négociations de paix. Ils ont, à cette occasion, signé un accord, dans lequel ils reconnaissent leur responsabilité commune dans la guerre qui décime leur pays.
Reçus par le chef d’Etat tanzanien Jakaya Kikwete, le président Salva Kiir et son rival Riek Machar ont tous les deux reconnu leur « responsabilité collective dans la crise au Soudan du Sud qui a entraîné la mort de milliers de personnes et détruit beaucoup de biens ». Les deux hommes ne s’étaient plus rencontrés depuis la signature fin août, d’un accord de paix qui n’a pas été respecté.
A Arusha, Kiir et Machar ont décidé de réunir les factions au sein du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), parti au pouvoir ayant lutté pour l’indépendance du Sud-Soudan. Dans leur accord, les deux dirigeants ont convenu qu’un SPLM divisé ne peut que « fragmenter fragmenter le pays sur des bases ethniques et régionales ». D’où l’intérêt de sa réunification par le biais d’un « dialogue franc et honnête qui mette l’intérêt du peuple et de la nation au-dessus de tout ».
« Il n’y a pas de raison que notre peuple souffre de nouveau après l’indépendance », a déclaré le président Salva Kiir. Pour sa part, le chef rebelle Riek Machar a déclaré : « Nous devons faire de notre mieux pour que ce processus arrive à son terme »
Le Soudan du Sud, plus jeune Etat du monde, avait acquis son indépendance en 2011, après de longues années de lutte contre le régime de Khartoum. Mais depuis décembre 2013, le pays est déchiré par les combats opposant les forces de Riek Machar à celles du président Kiir.