Maroc : Arrestation d’un djihadiste marocain en partance pour le front syrien
Un marocain présumé jihadiste résidant en France, a été interpellé mercredi 15 octobre, à l’aéroport de Casablanca, où il s’apprêtait à embarquer dans un avion à destination de la Turquie, en compagnie de ses deux filles de nationalité française, âgées de deux et quatre ans.
Le suspect comptait rallier les combattants de l’Etat Islamique (EI) en Syrie, précise un communiqué du ministère de l’intérieur, ajoutant qu’il était en relation avec une «cellule terroriste démantelée le 14 août dernier ». Les membres de cette cellule, appréhendés à Fès et à Outat El Haj (centre nord du pays) et à Zayou (Nord-Est) se chargeaient de recruter des volontaires marocains pour les envoyer en Syrie ou en Irak combattre dans les rangs de l’EI et de Daech. La cellule, ajoute la même source, «était en contact étroit avec des dirigeants extrémistes du groupe terroriste Daech».
Selon le ministère marocain, le suspect désigné « N.R. », était accompagné au moment de son arrestation, d’une « citoyenne marocaine avec laquelle il a contracté un mariage coutumier », alors que sa première épouse, de nationalité française, était restée en France.
Le présumé djihadiste avait déjà été interpellé en France où il faisait l’objet d’un contrôle judiciaire, mais il a quand même réussi à quitter sans s’inquiéter, le territoire français en compagnie de ses deux fillettes et en l’absence de leur maman.
Les autorités marocaines font preuve ces derniers mois, d’une grande vigilance aux points de passage frontaliers pour empêcher l’infiltration d’éventuels terroristes ou de djihadistes marocains de retour des fronts syrien, irakien ou libyen.
Le gouvernement a même adopté dernièrement un nouveau projet de loi visant à renforcer sa législation antiterroriste et à rendre difficile les tentatives d’enrôlement de ressortissants marocaines voulant rejoindre les combattants de Daech ou de l’EI au Proche-Orient.
Mais ces efforts, estime un spécialiste en matière de lutte anti-terroriste, seraient moins efficaces, sans une étroite collaboration des services sécuritaires des pays voisins du sud de l’Europe et du Maghreb.