Un diplomate marocain, victime de l’insécurité en Afrique du Sud
Les criminels en Afrique du Sud ont frappé à nouveau. Leur victime cette fois-ci est un diplomate marocain en poste à Pretoria.
Le corps du chargé des affaires consulaires à l’ambassade du Maroc, Fatmi Noureddine, a été retrouvé mardi, sans vie dans son domicile dans la capitale sud-africaine, précise un diplomate marocain à Pretoria.
Fatmi Noureddine qui est père de famille, a-t-il précisé, a été lâchement assassiné dans son appartement au quartier de Monument Park, où il vivait seul.
Une enquête a été ouverte par la police locale pour déterminer les circonstances et les mobiles de ce meurtre « crapuleux », précise le diplomate qui a requis l’anonymat par peur de représailles.
Le ministère marocain des Affaires étrangères a précisé pour sa part, mardi dans un communiqué, qu’il a engagé « des démarches administratives et juridiques, en collaboration avec les autorités sud-africaines, suite au décès du diplomate marocain ».
L’Afrique du Sud et ses grandes métropoles sont très connues par leur taux élevé de la criminalité tous genres confondus (meurtres, attaques à main armée, braquages, vols et viols et autres crimes).
Ce pays détient l’un des taux record de la criminalité dans le monde. En 2010, quelques 16.000 meurtres ont été signalés en Afrique du Sud, contre 682 en France qui compte 10 millions d’habitants en plus, soit 23,46 % de crimes en moins.
Cette criminalité qui pose un sérieux problème d’insécurité en Afrique du Sud, où les criminels sont partout présents dans les grandes et petites villes et dans les quartiers pauvres et résidentiels. Ils prennent pour cible le premier venu sur leur chemin, y compris les diplomates et les résidents étrangers.
Le sentiment d’insécurité dans ce pays, est aggravé selon de nombreuses instances internationales et nationales qui reprochent aux autorités sud-africaines de bâcler souvent les enquêtes concernant ces crimes et de falsifier les rapports et les statistiques sur la criminalité pour voiler l’incapacité du gouvernement de Pretoria.
Le nombre des crimes dans ce pays n’a cessé d’augmenter durant la période post-apartheid et la situation ne fait qu’empirer devant l’incapacité des autorités sud-africaines de contenir le fléau et de châtier les criminels.