Burundi : Liberté provisoire pour Mbonimpa
Le militant burundais des droits de l’Homme, Pierre-Claver Mbonimpa, a été remis en liberté provisoire lundi dernier, après avoir passé quatre mois en détention.
Officiellement, cette remise en liberté a été décidée en raison de ses problèmes de santé qui s’est dégradée lors de son séjour en prison. Ainsi, au mois d’août dernier, il a dû être transféré dans une clinique de Bujumbura, où les médecins avaient établi qu’il souffrait d’une grippe et d’un paludisme contractés en prison. Ses avocats ont également indiqué qu’il souffrait de diabète et d’hypertension.
Malgré les nombreuses sollicitations de ses avocats et de la société civile, la justice burundaise s’était montrée réticente à la libérer M. Mbonimpa. Mais les autorités ont dû faire face à la pression de la communauté internationale. Ainsi, la semaine dernière à l’occasion de l’assemblée générale de l’ONU, le président américain Barack Obama a-t-il demandé la libération de ce militant burundais. Quelques jours plus tôt, le Parlement Européen en a fait de même, brandissant, de surcroît, des menaces de sanctions économiques contre le Burundi. Ce qui valu aux députés européens d’être accusés « d’ingérence dans les affaires judiciaires du Burundi ».
Selon les avocats de M. Mbonimpa, figure notoire de la société civile burundaise, les pressions de la communauté internationale ont joué un rôle important dans sa libération.
Agé de 65 ans, il est le président l’Aprodeh (Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains), l’une des principales organisations burundaise vouées à la cause des droits humains. Il a été arrêté et incarcéré en mai dernier pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Actuellement, la tension monte au Burundi qui s’apprête à organiser en 2015, des élections générales cruciales pour sa stabilité politique.