Bénin : Présidentielle sous haute tension
La prochaine présidentielle au Bénin s’annonce très tumultueuse à cause des insatisfactions qui résultent des deux mandats du chef de l’Etat. Alors que l’opposition défend l’idée de l’alternance politique, la société civile demande des comptes au Président Boni Yayi.
En effet, dans une lettre ouverte datée du 26 septembre 2014, Martin Assogba, président de l’ONG ALCRER, a invité le chef de l’Etat à rendre compte au peuple béninois du coût exact et exorbitant de ses différents et multiples voyages et sorties du territoire national pour les caisses de l’Etat depuis 2006.
Cette ONG a été créée le 23 décembre 1994 à Cotonou en se spécialisant dans l’éducation de la couche juvénile et dans la sensibilisation des populations en période électorale. Elle s’est donnée pour missions principales de protéger, de promouvoir et de défendre les droits de l’homme et de promouvoir la bonne gouvernance.
Au Bénin, en plus de ces actions, ALCRER prend le soin de dénoncer la faiblesse des mesures prises par l’Etat pour contrer les pratiques consistant à vendre des terres des réserves administratives issues des opérations de lotissement et destinées à accueillir les infrastructures sociocommunautaires (écoles, centres de santé, aires de jeux et de loisirs, services publics, entre autres.).
Même si le pouvoir tente de rassurer par rapport aux élections et à l’avenir du pays, force est de constater que le climat sociopolitique reste très tendu. Cotonou encourt le risque d’une crise similaire à celle de quelques pays voisins notamment la Côte d’Ivoire. Ce sont du moins les perspectives qui découlent de l’analyse des observateurs de la scène politique béninoise.
Face aux contestations sociales, il est de l’intérêt des autorités nationales de prendre les dispositions nécessaires en vue d’endiguer la crise qui touche le Bénin.