Guinée équatoriale : Appel présidentiel au dialogue national
La Guinée Equatoriale s’achemine-t-elle vers un dialogue politique national inclusif ? Cela semble bien être le cas, si l’on en croit des informations diffusées par l’organe d’information officiel de ce pays. Ces informations sont des réactions des leaders politiques équato-guinéens qui affichent une unanimité pour aller au dialogue national convoqué pour novembre prochain par le président de la Guinée Equatoriale.
En effet, le président Teodoro Obiang Nguema dont le pouvoir qu’il incarne est souvent mis au banc des accusés des régimes dictatoriaux et corrompus, appelle à un dialogue de toutes les forces politiques exerçant à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Dans un message diffusé lors d’une cérémonie officielle le 30 août dernier, le chef d’Etat équato-guinéen invitait « tous les partis politiques légalisés en Guinée équatoriale et les forces politiques de l’intérieur et de l’extérieur du pays (…) à assumer leurs devoirs et leurs obligations pour contribuer au vaste programme de développement politique, économique et socioculturel » du pays ».
Le chef de la 3ème puissance pétrolière d’Afrique subsaharienne appelle à l’unité de son pays. L’homme dont l’entourage familial est accusé par certaines ONG d’enrichissement illégal, voit dans cet appel à l’unité une façon de couper l’herbe sous les pieds et de contrer le plan diabolique de ceux qu’il qualifie de prédateurs internationaux.
Visiblement, selon les propos rapportés par l’organe de presse officiel, différents représentants des partis légalisés croient à la bonne foi et à la sincérité du chef de l’Etat qu’ils qualifient de visionnaire, et la rencontre visée de positive.
Cette unanimité des partis politiques exerçant à l’intérieur du pays ne saurait faire oublier des mouvements politiques à l’extérieur dont un collectif appelait déjà l’Union Africaine, lors du 23e sommet des chefs d’Etat de l’UA organisé à Malabo en juin dernier, à faire pression sur le président Obiang pour lancer le processus d’une véritable transition démocratique.
Cette initiative du président fait-elle suite à cet appel ? L’opposition en exil répondra-t-elle à la main tendue du président ?