Rwanda : La croissance plus faible que prévu
Selon un communiqué du groupe de la Banque Mondiale publié jeudi 28 août, le taux de croissance du Rwanda en 2014 sera de 5,7%, au lieu des 7,2% initialement prévus par cette institution internationale. Cette baisse des prévisions de croissance est due, selon l’institution de Bretton Woods, à deux facteurs majeurs : d’une part le retard mis par le gouvernement pour investir dans l’énergie et le transport, et d’autre part la diminution des prêts accordés au secteur privé.
Les nouvelles prévisions de la Banque Mondiale rejoignent ainsi celles du Fonds Monétaire International (FMI) qui avait prédit une croissance de 6%. C’est d’ailleurs ce même taux qui figure dans les prévisions budgétaires du Rwanda pour l’année en cours.
Malgré cette baisse des prévisions, la Banque estime qu’en 2015, la croissance du pays dirigé par Paul Kagamé pourra atteindre 6,6%. Et ce, grâce à un important potentiel qu’il faudra exploiter à bon escient.
La BM a par ailleurs exhorté le pays à transformer son économie, à se détacher de l’aide extérieure, et à investir davantage dans le secteur privé. Et pour cause, le pays a connu entre 2006 et 2012 un taux de croissance annuelle moyenne de 8,2% le plaçant au-dessus des autres pays d’Afrique subsaharienne. Mais cette croissance a chuté à 4,6% en 2013, en raison de la suspension de l’aide au développement, qui, au demeurant, représente 30 à 40 du budget de l’Etat.
Aussi, Toru Nishiuchi, un expert de l’institution, invite le pays à rendre son économie plus autonome, en la focalisant sur le secteur privé et sur les exportations. Pour ce faire, le gouvernement devra combattre « les contraintes que font peser les difficultés d’accès à l’énergie et au transport sur l’investissement privé », estime l’expert.