Libéria : Attaque d’un centre de traitement anti-Ebola
Un centre de traitement anti-Ebola a été saccagé et pillé par des hommes armés de gourdins dimanche 17 août à Monrovia, la capitale du Libéria, provoquant la fuite de 17 patients et exacerbant de ce fait les risques de nouvelles vagues de contaminations. Ledit centre est situé dans le quartier de West Point, un bidonville de Monrovia de quelque 50.000 habitants, considéré comme l’un des épicentres de l’épidémie dans le pays.
D’après les propos des témoins de l’incident, confirmés par Georges Williams, secrétaire général des travailleurs de la santé du Liberia, les assaillants, pour la plupart des jeunes, se sont introduits de force dans le centre après en avoir défoncé les portes, ce qui a fait fuir et les malades et les infirmiers. Georges Williams a précisé que « le centre abritait au total 29 personnes dont les tests avaient prouvé qu’elles souffraient toutes de la fièvre Ebola. Neuf d’entre elles sont mortes avant le jour de l’assaut au cours duquel 17 autres ont fui », a-t-il affirmé, ajoutant que « trois patients ont été emmenés de force par leurs parents qui, comme de nombreuses communautés libériennes, ne font pas confiance aux hôpitaux et autres structures de prise en charge des personnes infectées par le virus ».
Selon un premier bilan de l’OMS, Ebola, a déjà fait 413 morts dans ce pays. Cette attaque de dimanche vient saper un peu plus les difficiles efforts déployés par le gouvernement et les ONG en vue d’éradiquer la propagation du virus, hors de contrôle au Libéria, en Sierra Léone et en Guinée. Ce dangereux fléau a également fait son apparition au Nigéria où 4 personnes en sont décédées.