Bobi Wine indésirable à Londres
Pour avoir prononcé des paroles homophobes, Bobi Wine, célèbre rappeur ougandais s’est vu refuser un visa pour le Royaume Uni où il devait se produire prochainement.
« L’Ouganda aurait-il péché en entamant la question de la répression des homosexuels et des personnes encourageant l’homosexualité ? » s’interroge une personne gay. Attendu, au Goodbye Buckingham Palace, au Big Ben et à l’abbaye de Westminster, Bobi Wine, ne ralliera pas le territoire britannique comme il le souhaitait. Le chanteur s’est vu refuser le visa pour des paroles qu’il aurait prononcées pendant une émission de téléréalité « Brûlez toutes les folles. Les Ougandais, tous derrière moi pour combattre les folles« . Ces paroles de son prochain album ont été qualifiées d’homophobes, provoquant ainsi une avalanche de réactions sur la toile. Les défenseurs de la cause homosexuelle, qui n’ont pas oublié les déclarations du chanteur du 30 juillet dernier « Je ne suis pas d’accord avec eux comme 99% des Ougandais » ont sauté sur l’occasion.
Dans une pétition mise en ligne, 600 internautes ont condamné en taxant ces propos d’homophobes, demandant ainsi l’interdiction au Royaume Uni des spectacles de la vedette du rap ougandais. Pour rappel, depuis l’année 2008, les incitations à la haine en raison de l’orientation sexuelle sont formellement interdites par la loi anglaise, ce qui crédite quelque part la pétition signée contre Bobi Wine qui devra peut-être se repentir pour ses propos s’il tient à se produire à Londres. Il ne sera en tout cas pas le premier puisque le président ougandais, Yoweri Museveni, aurait demandé aux députés membres de son parti de ne poser à l’ordre du jour de la prochaine session, la loi sur l’homosexualité annulée le premier juillet dernier.