Angola : La filiale de la BESA sauvée in extremis.
Confronté au problème de pertes d’actifs, la filiale angolaise de la banque Espiritu Santo (BESA) s’est vue retirer une importante garantie avant d’être placée sous l’administration temporaire en vue de mesures extraordinaires d’assainissement.
Tandis que la banque centrale Espiritu Santo (BESA) est au bord de la faillite et que Bruxelles a depuis quelques jours les yeux tournés sur son avenir, la filiale angolaise n’est pas en bonne santé non plus. Le gouvernement portugais a injecté des actifs pour endiguer le phénomène avant qu’il gangrène tout le secteur bancaire du pays.
Le Portugal, convient-il de préciser, a eu recours au fonds européen mis à sa disposition pour le sauvetage de ses banques. Curieusement, c’est au tour de la filiale angolaise d’annoncer lundi, sa mise sous tutelle. José Massano, le gouverneur de la Banque centrale angolaise a déclaré la mise sous tutelle administrative provisoire de la filiale qu’il dirigeait depuis quelques années. « L’urgence de renflouer les actifs de la BESA s’impose aujourd’hui. Près de 3,8 milliards d’euros doivent être injectés dans la filiale de cette banque en Angola, soit 500 milliards de Kwanzas » a déclaré M. Massano. Cette situation est la conséquence de prêts bancaires jugés risqués par certains experts. Tout juste après la mise sous tutelle, la banque centrale a nommé une nouvelle équipe qui aura pour mission de travailler pendant une année avec l’équipe sortante, afin d’« étudier de près la situation de la banque et apurer les anomalies existantes »
En cas de défaillance du gouvernement angolais, la faillite de la banque Espiritu Santo était assurée puisque l’Union Africaine manque encore d’un fonds de secours pour ses Etats membres. Mais il semble que, dans le cadre de véritables unions, la faillite d’une banque entraîne celle de nombreuses autres et parfois l’effondrement de tout l’édifice bancaire comme ce fut le cas en 2008.