Ghana : Appel à l’aide du FMI
Le Ghana a décidé de faire appel à l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) pour stabiliser sa monnaie, le Cedi, en proie à une forte dépréciation, et rétablir la confiance des investisseurs.
Le pays est confronté à des difficultés économiques persistantes et, depuis le début de l’année, le Cedi a perdu plus de 40% de sa valeur vis-à-vis du dollar. Convaincu qu’il pourrait trouver une solution locale à ses problèmes locaux, le gouvernement ghanéen avait jusqu’à présent écarté le recours au FMI. Mais, face à l’ampleur de la crise, le président John Mahama a demandé à son gouvernement d’entamer des négociations avec l’institution de Breton Woods pour obtenir un programme d’aide destiné à stabiliser l’économie du pays et empêcher l’effondrement de la monnaie nationale. Cette décision a été prise au cours d’une réunion tenue le vendredi 1er août avec ses conseillers économiques à qui le président a indiqué que des mesures urgentes étaient nécessaires pour renflouer le Cedi.
Selon Seth Terkper, ministre ghanéen des Finances, le but ultime du gouvernement est d’éviter une flambée des prix sans précédent dans le pays. Selon le budget prévisionnel, le déficit public du Ghana est passé de 6,3% du PIB en 2011 à 10,8% en 2013 et pourrait atteindre les 8,5% en 2014, soit près de 9 milliards de Cedis. Ce qui a eu pour conséquence la dégradation en juin dernier de la note de ce pays, considéré comme la démocratie la plus stable de l’Afrique de l’Ouest, par l’agence Moody’s de B1 à B2 avec perspectives négatives. Mais les experts estiment que le simple recours au FMI pourrait être de nature à rassurer les investisseurs. Le Ghana rejoint ainsi la Zambie, qui a sollicité depuis le mois de juin, l’aide du FMI .