Ouganda : La Cour constitutionnelle et la loi anti-homosexualité

Saisie mercredi pour se prononcer sur la requête concernant l’annulation de la loi anti-homosexualité adressée par des individus appartenant à une dizaine d’ONG qui luttent contre les discriminations, la Cour constitutionnelle ougandaise étudie depuis mercredi cette question nationale si sensible.

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Les défenseurs des droits des homosexuels n’entendent pas s’arrêter sur la décision des parlementaires, durcissant davantage les peines encourues pour la promotion de l’homosexualité. Ils sont revenus à la charge avec un dossier faisant état d’une loi anti-homosexualité et d’un vote en dehors du quorum normal des membres de l’assemblée.

Cette requête qui a été initiée en mars dernier déroule les abus tels que l’atteinte à la vie privée, à la dignité. Le gouvernement aurait demandé l’ajournement de cette audience, ce que les magistrats, estimant l’urgence et l’intérêt de la question, ont résisté à valider. Nicholas Opio, l’un des avocats des requérants, déclarait au début de cette instance «Si la Cour répond par l’affirmative à la question numéro un (le quorum), alors la totalité de la loi s’effondrera. Nous avons un très bon pressentiment». Il a même rappelé l’intérêt de la question estimant que «c’est un sujet très important pour le pays, l’Ouganda a attiré très fortement l’attention à cause de cette affaire».

Le pasteur Martin Sempa, pourfendeur radical de l’homosexualité en Ouganda, a quant à lui rappelé que «notre culture et nos enseignements qualifient la sodomie de répugnante et nos députés avaient raison d’adopter cette loi » Les magistrats ont introduit l’instance par la question du quorum. Ils n’examineront les autres moyens que si cette première question n’est pas confirmée.

 Un analyste sur l’homosexualité en Ouganda, se pose des questions. « Les magistrats de la Cour constitutionnelle vont-ils annuler la loi pour restaurer l’image du pays sur la scène internationale? Vont-ils la valider pour préserver une culture millénaire ? De toutes les façons notre pays est assiégé aujourd’hui par les regards des Occidentaux ».

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