Afrique du Sud : Vente des mines de Anglo American Platinum
Anglo American Platinum, le numéro 1 mondial dans le secteur du platine, entend céder ses mines d’Union et de Rustenburg en Afrique du Sud et, également, la société commune Pandora. Cette décision, annoncée par la multinationale lundi, intervient à la suite de cinq mois de grève dans ce secteur.
Avant l’annonce officielle du géant minier, le Sunday Times avait déjà rendu publique cette information. En fait, Anglo American Platinum est en train de développer une opération de compression de personnel concernant 20 000 postes, ce qui correspond au cinquième de ses effectifs. C’est dans ce cadre que cette multinationale souhaite se désengager de ses plus anciennes mines de platine en Afrique du Sud. Une position que la compagnie a expliquée par voie de communiqué. « Dans un environnement limité en termes de capitaux, nous avons décidé que nous sortirions des mines Union et Rustenburg et de notre société commune Pandora ».
A noter qu’Anglo American Platinum a estimé, à l’occasion de la publication de ses résultats semestriels, avoir perdu une part de production équivalente à 420 000 onces suite à la grève initiée par le syndicat AMCU qui a fait reculer son bénéfice par action de 90 % environ à 60 cents.
Il faut signaler qu’Anglo American Platinum avait déjà exprimé, depuis avril dernier, son intention de se désengager de l’ensemble ou d’une partie de ses mines de platine situées sur le territoire sud-africain. En réaction à cette annonce, le groupe local Sibanye Gold a manifesté de l’intérêt. Ce qui a été jugé positif par bon nombre d’observateurs, étant donné que non seulement les deux parties gagneraient dans l’opération mais le gouvernement aussi dans le sens que les emplois seraient préservés. Certains analystes estiment à un à deux milliards de dollars la valeur de deux mines.