Mali : Le processus de paix soutenu par l’Algérie et le Burkina Faso
A l’issue d’un entretien avec le président burkinabé Blaise Compaoré, le médiateur de la CEDEAO, Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, a annoncé mercredi dernier le lancement, pour le 16 juillet courant à Alger,de la phase initiale du dialogue inclusif inter-malien .
A cette date, les représentants du gouvernement malien, des mouvements politico-militaires du nord du Mali ainsi que les ministres des pays impliqués dans le processus de paix au Mali seront réunis dans la capitale algérienne. Les négociations compteront un groupe de médiation et des facilitateurs. Elles seront basées sur les précédents accords et résolutions conclus depuis le début de la crise malienne, principalement l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 dont elles devraient être un prolongement naturel.
Ces nouvelles négociations seront activement soutenues par l’Algérie et le Burkina Faso, dont la stabilité et la sécurité sont indissociables de celles du Mali, qui affirment partager la même vision et la même volonté d’aider le Mali à sortir définitivement de la crise. Lentement mais sûrement, l’Algérie, qui a récemment abrité plusieurs pourparlers informels entre les groupes armés et le gouvernement malien, gagne du terrain sur le Burkina Faso dans la médiation du conflit malien.
Les derniers affrontements en mai qui ont opposé l’armée malienne et des groupes armés de la région de Kidal, bastion de la rébellion touarègue du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et qui ont fait 17 morts ont fait voler en éclats les compromis trouvés à Ouagadougou entre les deux parties. Les combats ont duré plusieurs jours et se sont arrêtés après la conclusion d’un cessez-le-feu, toujours respecté à ce jour, obtenu le 23 mai par le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, et président en exercice de l’UA (Union Africaine).