Tchad : Impact négatif des réfugiés sur l’environnement
La semaine dernière, le groupe de communication des Nations unies a présenté aux différents médias et institutions, son analyse de la problématique de l’impact des réfugiés au Tchad sur l’environnement.
Ce pays accueille plus de 500 000 réfugiés répartis dans 12 camps à l’est et au sud du pays, ce qui a pour conséquence un énorme déséquilibre sur les ressources naturelles et l’environnement. La principale préoccupation des Nations unies et des ONG consiste à parvenir à une utilisation optimale des ressources naturelles limitées telles que le bois, l’eau, la terre sans déclencher de conflit entre les habitants des régions, les réfugiés, les pasteurs et les éleveurs.
La concurrence pour les terres agricoles est intensifiée par l’accroissement important de la population ainsi que la diversité culturelle, ethnique, religieuse et professionnelle. Pour Monsieur Palouma Ponlibe, ingénieur des eaux et forêts et rapporteur général auprès de la COMIFAT (Coordination nationale des forêts d’Afrique Centrale), les besoins énergétiques des réfugiés en bois pour la construction d’abris, pour la cuisine et l’éclairage pour la nuit entraînent une déforestation et une dégradation du sol, aggravée par le déboisement pour l’installation des nouveaux camps.
Pour Laurent Raguin, représentant assistant du HCR (Haut-Commissariat pour les Réfugiés), les axes à retenir pour faire face à ces défis, viennent en amont dans la lutte contre les effets des conditions climatiques. Le HCR et ses partenaires proposent un traitement homogène et équitable entre les communautés, une responsabilité et un engagement de la part de l’Etat, une politique nationale d’intégration des réfugiés dans les programmes et projets de développement étendus aux zones d’accueil ainsi qu’une auto-prise en charge des réfugiés.