Djibouti entre le marteau et l’enclume
La corne d’Afrique est depuis quelques temps le théâtre de la piraterie maritime. Certains pays de la sous région sont devenus pour les puissances occidentales désireuses de préserver leurs navires des assauts des malfrats, de vraies bases militaires arrière. C’est notamment le cas de Djibouti qui a vu depuis, son statut changé ces derniers temps et le regard que lui portaient les grandes puissances pour s’améliorer au fur et à mesure.
A ce jour, les autorités djiboutiennes ont mis à la disposition de plusieurs pays étrangers, une base militaire pour des équipes en charge de combattre les pirates shebab. Après les Français, les Italiens, les Japonais, les Espagnol et les Allemands, c’est au tour des Américains. Ces derniers viennent de signer un partenariat avec les autorités djiboutiennes, afin de proroger leur séjour sur le territoire djiboutien. Cette décision est de nature à créer des frictions entre la Chine, la Russie et les USA qui courtisent Djibouti.
Interrogé sur la position de son pays face à ce dilemme, Mahmoud Ali Youssef, ministre des Affaires étrangères djiboutien et porte-parole du gouvernement, a déclaré que « cela ne causait pour sa part aucun problème puisque depuis lors, plusieurs Etats se sont relayés sur le territoire, utilisant parfois les mêmes infrastructures ».
Cette position du gouvernement de Djibouti qui veut s’attirer, à la fois, la sympathie de toutes ces puissances, n’est pas sans risque, puisque les dissensions se sont fortement manifestées entre Pékin, Moscou et Washington dans plusieurs cas en particulier, la crise Syrienne et le dossier ukrainien.
Djibouti est arrivé à consolider ses relations géostratégiques avec Adis Abeba, mais cela ne lui suffit pas pour le sauver de la désapprobation de ces grandes puissances, sachant bien que Paris n’est plus, comme avant, un allié potentiel pour ce pays.