Soudan du Sud : Appel aux pressions de la communauté internationale
La représentante des Nations Unies au Soudan du Sud, Hilde Johnson, a invité lundi la communauté internationale à mettre davantage de pression sur les belligérants du conflit sud-soudanais. Pour la chef de la Minuss (Mission des Nations Unies au Soudan du Sud), « une telle pression est nécessaire pour emmener les deux camps à respecter leur accord de paix ». Car faut-il le rappeler, le président soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar se sont engagés à plusieurs reprises à faire la paix, sans avoir jamais tenu parole. Aussi, Mme Johnson estime-t-elle que la pression du Conseil de sécurité et de tous les Etats membres est nécessaire. « Ce genre de pression produit des résultats » a-t-elle déclaré. Elle a par ailleurs souligné que la mission onusienne au Soudan du Sud était confrontée à un « défi énorme ».
Et de fait, le nombre de civils réfugiés dans les neufs bases de l’ONU connaît depuis peu une hausse inquiétante. La semaine dernière, le nombre de réfugiés avait ainsi dépassé la barre des 100.000, six mois après le début du conflit. Selon Mme Johnson, la protection d’un si grand nombre de personnes exige de la part de la Minuss un « effort herculéen ». Pour elle, « la meilleure solution serait de permettre aux réfugiés de pouvoir rentrer chez eux. Et pour cela, les belligérants doivent tenir leurs promesses ».
Mme Johnson a également rappelé la nécessité de punir les responsables des violations des droits humains, car nécessaire pour la réconciliation après le conflit sud-soudanais qui a éclaté en décembre 2013, et plongé le pays dans une crise humanitaire alarmante. Après des milliers de morts et plus d’un millions de déplacés, une famine sans précédent guette désormais ce jeune pays indépendant depuis 2011.