Burkina Faso : Pour seulement deux mandats présidentiels.
L’opposition burkinabé soutient qu’il est temps pour le Président Blaise Compaoré de céder la place à d’autres prétendants, dans la conduite des affaires du pays.
« La règle, c’est deux mandats et on s’en va », a déclaré, à Jeune Afrique, le chef de file de l’opposition.
Depuis quelques temps, l’actualité révèle que le régime en place prévoit d’organiser un référendum en vue de permettre au chef de l’Etat de briguer un troisième mandat en 2015.Vivement contestée, cette initiative a entraîné des rassemblements massifs à travers le pays afin d’empêcher, par la sensibilisation et l’information convaincante, la tenue de ce référendum.
Selon Zéphirin Diabré, l’impatience monte au Burkina où il est de moins en moins évident pour le pouvoir de canaliser les personnes qui se mobilisent pour protester contre les politiques mises en place, et jugées inefficaces.
Alors que la pression interne est de plus en plus ardue, la tension perdure ,au niveau externe des relations entre Ouagadougou et Bamako. En effet, le Mali accuse le Burkina, particulièrement le Président Blaise Compaoré, de soutenir la rébellion qui s’est installée dans le nord de son territoire.
Ayant démenti ce soutien en janvier dernier, Blaise Compaoré, actuellement en visite à Bamako pour faire le point sur la crise et relancer, dans la mesure du possible, le dialogue entre les parties en conflit.Outre ces objectifs, Ouagadougou entend renouer de bons contacts avec son voisin historique en faveur de leur développement mutuel.
Même si le Burkina tient un rôle primordial dans la gestion de la crise au nord du Mali, les problèmes intérieurs qu’il connaît, sont un mauvais présage pour sa paix et sa stabilité.