Afrique du Sud : Après les mines de platine, grève de la métallurgie
Le Numsa, principal syndicat de métallurgie d’Afrique du Sud, est sur le point d’appeler à la grève des centaines de milliers d’ouvriers en vue de réclamer une revalorisation salariale.
Décidément, depuis 2014, les grèves caractérisent l’Afrique du Sud. A peine qu’un accord a été trouvé pour mettre un terme à cinq mois d’arrêt du travail dans les mines de platine, c’est le secteur de la métallurgie qui prend le relais. Le Numsa a d’ores et déjà annoncé sa décision d’une grève des 220 000 ouvriers de cette entreprise. Une manière de réclamer de meilleures rémunérations. Il va sans dire qu’une telle éventualité va, à nouveau, bloquer l’industrie sud-africaine en cas de non satisfaction des revendications des métallurgistes. En tout cas, le principal syndicat de la métallurgie semble déterminé à exécuter ses menaces.
Selon Karl Cloete son secrétaire général-adjoint, les instances du Numsa « ont entériné la décision de nos membres de se mettre en grève illimitée à partir du 1er juillet », avec le but clairement avoué de « bloquer l’industrie », a-t-il annoncé devant la presse. A la même occasion, M. Cloete a précisé que les exigences salariales ont été réduites à 12 % en lieu et place de 15 % demandés en début juin.
Suite à la première décision des métallurgistes du syndicat de Numsa, ce dernier a également appelé à la grève les employés d’Eskom, compagnie publique d’électricité. Pourtant, la direction de cette entreprise s’est récemment engagée à octroyer une augmentation salariale de 5,6 % à son personnel constitué d’environ 10 000 salariés.