Investissements de Firestone aux dépens du Lesotho
L’Afrique jusqu’à présent peine à tirer des profits des contrats qu’elle signe. Les raisons en sont multiples, mais la principale étant toujours cette forte dépendance des pays du continent noir de la technique des entreprises occidentales. Firestone Diamond PLC, une compagnie cotée à la bourse londonienne, accroît et modernise aujourd’hui ses équipements en vue d’une meilleure exploitation du diamant de Lighobong, une région minière du Lesotho.
Le premier site de l’entreprise, de petite dimension pour une grande production, est en cours de démantèlement. Plus de 30% des équipements existants ont été démontés par Firestone qui a procédé aux travaux de terrassement du nouveau site, et devraient en principe être achevés au printemps ou à l’automne 2016. Jeudi dernier, cette société a annoncé avoir passé des contrats d’ingénierie et de fourniture des équipements nécessaires. Toujours au sujet des dépenses pour la nouvelle entreprise, Stuart Brown CEO de Firestone a annoncé que 73% des dépenses ont été payées à ce jour. Au terme des travaux, la nouvelle structure aura une production nominale de 300 000 tonnes/an. Le but étant d’arriver à constituer des réserves de 11 millions de carats.
Cet important projet pourrait servir à créer une nouvelle dynamique économique du Lesotho encerclé par L’Afrique du Sud. Mais lorsqu’on sait que le gouvernement de ce petit pays compte 25 % des actifs dans ce projet contre 75% détenus par Firestone, on se demande si cet Etat ou même tous ceux du continent africain arriveront un jour à s’imposer sur la table de négociation avec les différentes multinationales occidentales. De toutes les façons, quelle que soit la position du Lesotho, les contrats sont signés.Les diamants seront bel et bien exploités au profit de Firestone.