Zimbabwe : Projet de loi sur la transparence de la gestion publique.
De sources officielles, le gouvernement zimbabwéen vient de présenter un projet de loi destiné à lutter contre la mauvaise gestion des deniers publics
Ce projet de loi, s’il aboutit, contraindra les autorités gouvernementales à restituer les fonds mal utilisés et n’entrant pas dans le cadre du budget alloué.
« Les hauts dignitaires de l’Etat seront tenus pour responsables en cas de mauvaise gestion des deniers publics », a déclaré Fortune Chasi, vice-ministre zimbabwéen de la Justice.
Ce projet de loi, s’il doit contribuer à rendre plus transparente la gestion publique, traduit surtout la volonté des dirigeants zimbabwéens de respecter davantage la Constitution du pays. En vertu de cette dernière, les autorités en charge des fonds publics sont tenues de veiller à ce que ceux-ci soient utilisés à des fins « justes et autorisées ».
Le Zimbabwe, faut-il le rappeler, fait face ces dernières années à d’importantes difficultés économiques. L’année 2013 a été particulièrement éprouvante pour le pays, sur le plan économique. En conséquence, le gouvernement a dû revoir à la baisse le budget de 2014. Ainsi, sur les 3,86 milliards de dollars initialement prévus, il n’a été retenu que 3,72 milliards de dollars. Les dépenses cumulées jusqu’en novembre 2013 s’élevaient à 3,523 milliards de dollars, contre une prévision de 3,396 milliards de dollars, ce qui équivaut à un excédent de 130 millions de dollars.
« Les dépenses demeurent un problème majeur pour l’économie zimbabwéenne », a souligné le ministre des finances Patrick Chinamasa, lors de la présentation du budget de 2014 en décembre dernier.
Les mauvaises gestions de l’économie du Zimbabwe ont souvent conduit le gouvernement à prendre des mesures drastiques. C’est le cas par exemple de la loi dite « indigénisation », qui oblige les entreprises étrangères à céder une part de leur participation à des investisseurs locaux.