Centrafrique : Démenti du Tchad dans toute affiliation à la Séléka
Dans un communiqué paru dimanche, le gouvernement du Tchad a démenti toute affiliation au groupe rebelle centrafricain Séléka. Ceci intervient après la publication récente d’un rapport de l’ONU ,selon lequel N’djamena avait soutenu la Séléka, lors du coup d’Etat de mars 2013 en République Centrafricaine.
En janvier dernier, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, avait ordonné une enquête sur les circonstances du coup d’Etat ayant renversé le président François Bozizé en 2013. La commission d’enquête mise en place à cet effet, vient de rendre son premier rapport au Conseil de sécurité de l’ONU. Selon ce rapport, il existe suffisamment de preuves indiquant que les rebelles de la Séléka avaient reçu le soutien militaire et financier du Tchad en 2013.
Le rapport onusien affirme notamment que des soldats tchadiens visiblement alliés à la Séléka, avaient été aperçus à Bangui, juste après le coup d’Etat. Après la perte du pouvoir par les rebelles en janvier 2014, ces soldats auraient été enrôlés au sein de la force africaine Misca.
Le gouvernement tchadien a aussitôt rejeté toutes ces allégations qui, selon lui, ne sont que des « élucubrations ». Pour N’djamena, il n’a jamais été question de soutenir la Séléka. De même, affirment les autorités, le Tchad ne soutiendra jamais un mouvement armé avec l’intention de déstabiliser un pays quel qu’il soit. C’est donc avec fermeté que le gouvernement a exhorté l’ONU à faire preuve de discernement, et à arrêter définitivement sa « campagne gratuite contre le Tchad ».
Depuis le début de la crise centrafricaine en mars 2013, le Tchad a souvent été soupçonné d’être lié à la coalition rebelle Séléka. En avril dernier, le contingent tchadien avait quitté la Misca, après avoir été accusé d’exactions contre les civils à Bangui.