Crise au Mali, délaissé par ses alliés
Après les récentes attaques des rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Mali semble désemparé. Les forces armées maliennes n’ont pu bénéficier du soutien de leurs alliés français pour arrêter la rébellion qui a pris le contrôle de plusieurs localités du pays.
Accablées par la situation, aussi bien les autorités que la population réagissent. Pour les Maliens, il n’y a plus de raison que les forces françaises demeurent au Mali. Quant aux dignitaires, ils envisagent plutôt un appui français pour déjouer les plans des troupes rebelles.
Pour l’heure, les rapports sont la honte de l’armée malienne dont le coordonnateur, le ministre de la Défense, a démissionné mardi.
L’observatoire national et international redoute de voir plonger le pays dans une crise plus compliquée que la précédente.
En rappel, le Mali avait été secoué par une rébellion greffée d’un coup d’Etat qui s’est prolongé par le développement d’activités terroristes, il y a plus de dix-huit mois. Grâce à l’intervention française, le cauchemar de la population a pris fin et fait place à un développement soutenu, à la fois, par les amis africains et occidentaux.
C’est contre toute attente que l’Etat malien revit l’expérience des crépitements de balles et des arrestations arbitraires. Pire, les valeurs de paix et de solidarité se trouvent encore une fois bafouées au profit d’intérêts particuliers de groupes extrémistes.
Pour le moment, la balance de la paix pèse de moins en moins en faveur du gouvernement à Bamako, accusé d’être à l’origine du déclenchement des attaques du MNLA. Ce qui n’arrange en rien les relations du pays avec ses partenaires et, par conséquent, affecte considérablement la vie de la population malienne.