Enfin un accord entre Niamey et Areva !
Dans un communiqué conjoint, le géant français du nucléaire Areva et le gouvernement du Niger ont annoncé lundi, être parvenus à un accord sur le renouvellement du contrat d’exploitation de deux mines d’uranium dans le pays.
Ce communiqué clôt un long feuilleton de 18 mois au cours desquels les discussions auront été particulièrement âpres. Les deux parties insistent sur la nature « équilibrée » de l’accord conclu. Le fait que le précédent accord semblait davantage profiter à Areva qu’au Niger, avait cristallisé les tensions dans le pays où la population avait fait front commun derrière son gouvernement.
Concrètement, le nouvel accord prévoit qu’Areva soumette ses deux sociétés Somaïr et Cominak qui exploitent les mines du nord du Niger, à une loi minière datant de 2006 qui fait croître la redevance minière de 5.5% à 12%. En contrepartie, ces compagnies seront soumises à un « mécanisme de neutralité de la TVA » qui devrait au final les en exempter.
L’accord prévoit également le financement par Areva de la construction d’un tronçon de la route dite « de l’uranium » dans le nord du Niger et d’un programme de développement agricole, respectivement à hauteur de 123 millions et 23 millions de dollars US. Areva s’est également engagé à construire un nouveau siège social à Niamey et à privilégier la nomination de « directeurs généraux de nationalité nigérienne » aux conseils d’administration de la Somaïr et de la Cominak en 2014 et 2016.
Le dernier point en débat entre Niamey et Areva, sur l’exploitation de l’énorme gisement d’Imouraren a également été évoqué. Les deux parties ont décidé la mise en place d’un comité stratégique commun qui sera chargé d’analyser périodiquement le marché dont l’amélioration des conditions, principalement le prix de l’uranium, est indispensable à la mise en exploitation d’Imouraren.