Le Nigéria dans la spirale des violences
Le président américain Barack Obama a annoncé mercredi, le déploiement de 80 militaires américains au Tchad pour aider à retrouver les lycéennes enlevées au Nigéria, alors que le pays reste impuissant, face à ces kidnappings répétitifs.
La mission des militaires américains consiste à soutenir les opérations de renseignements, de surveillance et de vols de reconnaissance pour des missions au-dessus du nord du Nigéria et des régions voisines. L’annonce de Barack Obama intervient alors que le Nigéria sombre de plus en plus, dans la violence. Depuis l’enlèvement de plus de 200 lycéennes dans le nord-est du pays, la communauté internationale est préoccupée par la situation sécuritaire au Nigéria et par les actes criminels de la secte islamiste Boko Haram, dont les violences n’ont cessé de se multiplier. En deux jours cette semaine, près de 150 personnes ont perdu la vie dans des attaques de villages dans le nord-est et un attentat à Jos au centre du pays. Un précédent attentat le 18 mai à Kano, dans le nord du Nigéria avait fait 18 morts.
En dépit du soutien des Etats-Unis et de l’ensemble de la communauté internationale, le président nigérian fait l’objet de nombreuses critiques de la part de ces mêmes soutiens, lui reprochant sa gestion de la crise et son incapacité à stopper la spirale de violence.
L’armée nigériane a lancé depuis plus d’une année, une offensive contre Boko Haram qu’Abuja rend responsable de la plupart des attaques dans le pays. Les violences ont fait plus de 2 000 morts depuis le début de l’année, en majorité des civils. Les sénateurs ont voté mardi dernier, comme l’avaient fait avant eux les députés la semaine dernière, la prolongation de l’état d’urgence dans les Etats de Yobe, d’Adamawa et Borno.