Côte d’Ivoire : L’extension de la Licorne en cours de préparation.
Afin de lutter efficacement contre le terrorisme, le ministre français de la Défense, en visite à Abidjan le vendredi dernier, a annoncé le changement de statut de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire.
L’ancienne Licorne ou la nouvelle « base opérationnelle avancée » débutera ses activités à compter du 1er janvier 2015 avec un effectif de huit cents hommes. Une double tâche l’attend, à savoir « servir de réserve de troupes conventionnelles capables d’intervenir en urgence sur le continent et faciliter l’appui logistique aux opérations dans la bande sahélo-saharienne ».
En effet, depuis quelques années, la partie désertique de cette bande connaît des problèmes de terrorisme et d’insécurité, favorisés par l’immensité de la zone, la faiblesse de couverture sécuritaire car les menaces transfrontalières n’ont, jusqu’à présent, pas suscité de solides réponses régionales. Ces activités se greffent sur un climat marqué par le banditisme armé et le trafic de tout genre, ainsi que le développement des revendications identitaires ou territoriales. Ces pratiques compromettent la sécurité dans la sous-région, notamment ouest-africaine, et met à mal les efforts des Etats subsahariens dans leur recherche de développement, de progrès et de stabilité.
La « base opérationnelle avancée » est donc une nouvelle dimension de la présence militaire française en Côte d’Ivoire visant à mener des opérations à partir de ce site, sur l’ensemble du territoire ouest-africain et partout ailleurs où la France peut intervenir sur le continent afin de gérer les crises et les drames.
Pour les autorités ivoiriennes, il s’agit là d’une démonstration de l’excellence de la coopération militaire entre les deux pays pour servir, à la fois, leurs intérêts et ceux des zones concernées.