Plus de 300 migrants retrouvés dans le désert libyen
Sawarmi Khaled Saad, porte-parole de l’armée soudanaise, a annoncé mercredi dernier sur le site du ministère de la Défense, la découverte de plus de 300 migrants clandestins en plein désert entre le Soudan et la Libye. Neuf d’entre eux avaient déjà trouvé la mort.
C’est grâce à une opération menée conjointement par des soldats soudanais et libyens que 319 migrants ont pu être retrouvés. Les neuf morts sont de nationalité soudanaise, mais le groupe comprenait également des Ethiopiens, des Erythréens, des Pakistanais ainsi que des Bangladais. Ils étaient en route pour la Libye quand leurs passeurs les ont abandonnés. Les survivants sont en mauvaise santé et sont actuellement en train de recevoir des soins et, dès que leur état le permettra, ils seront transférés vers Dongala, à 500 kilomètres au nord-ouest de la capitale Khartoum.
Au fil des années, la région désertique depuis l’est du Soudan jusqu’au Sinaï égyptien, a vu le nombre de migrants clandestins, augmenter considérablement, à destination d’Israël ou de l’Europe de l’autre côté de la Méditerranée. Le cas des Erythréens, dont 600 environ par mois selon les chiffres officiels soudanais, parviennent à atteindre le Soudan, est particulièrement inquiétant. En février dernier, l’ONG Human Rights Watch a accusé des officiers des services soudanais d’être de connivence avec des trafiquants qu’ils auraient torturés et détenus pour obtenir des rançons.
Malgré les multiples dangers que présente ce voyage, le nombre de candidats d’augmenter. Le CIR (Conseil italien des réfugiés) estime à 10 000 le nombre de migrants qui ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de cette année, soit dix fois plus que sur la même période de l’année précédente.