Soudan du Sud : Libération des proches du chef des rebelles.
Vendredi dernier, la justice sud-soudanaise a libéré, à la demande du gouvernement, quatre proches du chef rebelle Riek Machar, accusés de tentative de coup d’état.
« Considérant la requête [du ministre de la Justice] (…) en vue de promouvoir la paix et la réconciliation au sein de notre peuple, la Cour (…) ordonne l’arrêt de la procédure criminelle contre les accusés », a déclaré le juge présidant l’audience.
Le président Salva Kiir a déclaré avoir ordonné cette libération « pour l’intérêt de paix ». Il a donc exhorté les accusés libérés à « coopérer en vue de la réconciliation. Cependant, la procédure judiciaire n’est pas définitivement annulée, et peut être relancée »,a-t-il précisé.
La porte-parole du département d’Etat américain Jennifer Psaki, a salué cette libération qui selon elle, « aurait dû intervenir il y a longtemps ».
Les quatre accusés , l’ex-secrétaire général du parti au pouvoir Pagan Amum, l’ex-ministre de la Sécurité nationale Oyai Deng Ajak, l’ex-ambassadeur à Washington Ezekiel Lol Gatkuoh, et l’ancien vice-ministre de la Défense Majak D’Agoot , avaient été arrêtés, en décembre 2013, au début du conflit. Leur procès s’était ouvert en mars, mais visiblement, il n’y avait assez d’éléments à charge.
« Il est désormais confirmé que nous avons été emprisonnés sans raison. Il faut désormais ramener la paix et la stabilité au Soudan du Sud. Maintenant que nous sommes libres, nous allons consacrer notre temps à travailler pour la paix », a déclaré Pagan Amum.
Le tribunal a également libéré sept autres figures politiques, qui avaient été remises au Kenya en vertu d’un accord de cessez-le-feu, signé à Addis Abeba en janvier dernier. Hier, lundi, Navy Pillay, Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, devait se rendre au Sud Soudan, pour enquêter sur les massacres perpétrés dans le pays, au cours des dernières semaines.