Côte d’Ivoire : Grogne chez les militaires anciens exilés.
Suite à l’appel du Président Alassane Ouattara, au retour des militaires revenus de leur exil, en fin 2013 et début 2014, ces derniers vivent difficilement.
Selon les témoignages recueillis par Radio France Internationale (RFI), les conditions de vie de cette catégorie de la population sont très mauvaises et sont liées au refus des autorités ivoiriennes de tenir leurs promesses quant à leur réintégration et leur prise en charge.
Pour le ministre chargé de la Défense auprès du Président de la République ivoirienne, ces assertions sont loin de la réalité du terrain et méritent des éclaircissements. Lors d’une mise au point de jeudi derniers sur ce sujet, le ministre a précisé que la plupart de ces exilés n’ont pas été pris en charge par son service, tout simplement parce que leur sort relève plus l’ADDR, l’organe en charge du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion.
« Il faut les former. Il n’est pas question de les immatriculer et de les embaucher comme des militaires », a souligné le ministre, en réponse à ceux qui, depuis leur retour en Côte d’Ivoire, lancent un appel pressant au chef de l’Etat pour résoudre la situation au plus tard à la fin de ce mois.
En attendant une réaction du président Alassane Ouattara, la grogne se poursuit et constitue même un frein au retour de nombreux autres exilés. De source locale, jusqu’à ce jour, seuls les militaires réfugiés dans les pays limitrophes à la Côte d’Ivoire ont répondu à l’appel du chef de l’Etat.
Certains observateurs se posent des questions sur le sort de certains Ivoiriens qui ont fui un peu plus vers le Nord, dans les pays du Sahel ou du Maghreb. Pour l’heure, selon les autorités du pays, il n’y a aucune réponse, faute d’informations fiables.