TOTAL se développe en Afrique
De 750 000 barils de pétrole en début 2011, le groupe pétrolier français TOTAL a l’ambition d’étendre sa production à 1 million d’ici 2015.
Le groupe TOTAL, historiquement basé en Afrique de l’Ouest comme au Nigéria dans le golfe de Guinée, a multiplié ces dernières années ses projets sur tout le continent. Après une entrée remarquée en Angola, il attend la mise aux enchères des blocs prometteurs de Kwanza en 2011. L’amélioration des techniques de forage en offshore profond est l’une des raisons qui explique, après la Côte d’Ivoire et Sao Tomé, que le groupe cherche à investir prochainement en Mauritanie. Cette nouvelle politique d’ouverture sur l’Afrique est la manifestation de l’ambition du groupe d’étendre de 20% son domaine minier sur le continent en explorant en priorité les pays peu ou mal connus.
TOTAL dépend de plus en plus de l’Afrique pour sa croissance car le groupe français s’est peu diversifié en direction de l’Asie comme l’ont fait SHELL ou BP (BRITISH PETROLEUM). L’Afrique représente de belles marges de progression pour les activités de distribution du groupe alors que ces mêmes activités déclinent en Europe. De 1% de parts de marché en Afrique actuellement, TOTAL compte atteindre 15% dans les cinq ans. Sa volonté d’investir prioritairement dans les régions à forte croissance s’est concrétisée par le rachat du réseau de distribution de CHEVRON au Kenya, après celui d’Ouganda.
Pour réussir son expansion, le groupe mise sur sa présence historique en Afrique, sur sa maîtrise des infrastructures, notamment des capacités de stockage dans les ports, et sur son organisation interne par région, plutôt que par type d’activité, qui lui permet d’être davantage au contact du terrain.
Cette politique expansionniste en Afrique contraste avec les autres groupes pétroliers, comme Shell et BP qui, ces dernières années, ont vendu leurs activités de distribution dans plusieurs pays africains.