Crise entre le Burundi et l’ONU
Selon une déclaration faite jeudi par Laurent Kavakure, ministre des Affaires extérieures du Burundi, Paul Debbie, responsable de la sécurité au Bureau des Nations unies au Burundi(BNUB), est considéré comme « persona non grata » dans ce pays. Cette décision intervient après la diffusion d’une note interne de l’ONU dénonçant le gouvernement burundais d’armer certains de ses militants. Quelques jours plus tôt, les médias locaux avaient diffusé une note interne des Nations Unies, concernant ces accusations.
L’Exécutif burundais avait vivement réagi, qualifiant « ces accusations de rumeurs sans fondement », tout en en exigeant des excuses de l’ONU.
A défaut d’excuses, c’est M. Debbie qui vient d’être expulsé. Il est soupçonné d’être « à l’origine de ces fausses informations qui portent atteinte à l’image du Burundi ». En conséquence, il a été prié de quitter le territoire burundais dans les 48 heures, à compter du jeudi, 17 avril courant.
La réaction de l’ONU ne s’est pas fait attendre. « Nous regrettons la décision du gouvernement d’avoir déclaré persona non grata Paul Debbie », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations Unies, ajoutant que « l’ONU allait protester officiellement par la voie diplomatique ».
La semaine dernière, l’ONU avait appelé les autorités burundaises à prendre des mesures pour apaiser la violence politique et à respecter les droits de l’Homme.
A signaler que le Burundi se prépare actuellement à l’élection présidentielle de 2015. La candidature du président Nkurunziza pour un 3e mandat est fort probable ; alors que la Constitution de ce pays limite à deux le nombre de mandats présidentiels.