Bamako-Paris : Entre tension et collaboration.
De sources concordantes, Bamako et Paris s’entendent de moins en moins à cause de la persistance de la crise du nord-Mali et de l’affaire Michel Tomi.
En effet, il y a plus de deux ans que la situation dans le nord du Mali n’est pas stable .Après une occupation du territoire par les rebelles et les groupes djihadistes en janvier 2012, le contrôle de cette partie du pays par les autorités gouvernementales n’est pas totalement effectif.
Quant à l’affaire Michel Tomi, elle porte sur une mise en cause du président de la République malienne pour corruption. L’homme d’affaire français aurait mis à la disposition d’IBK des avions de ses compagnies aériennes. Outre ces informations, tous deux disposeraient de parts dans une salle de jeu située dans la capitale malienne.
En attendant que la lumière soit faite sur ces questions, Paris est très agacé par le refus de Bamako de s’engager à nouveau sur le plan de la défense. En rappel, les tensions entre les deux Etats ont freiné la signature depuis le 19 janvier dernier d’un nouvel accord de défense.
Pour l’heure, si la coopération Nord-Sud est en mal, celle Sud-Sud est en bonne voie. Selon un communiqué publié mardi, les chefs d’Etats sénégalais et malien ont convenu de renforcer leur coopération sur le plan sécuritaire. La lutte contre la criminalité transfrontalière a été définie comme priorité. Le but étant d’unir leur force pour vaincre le terrorisme qui prend de plus en plus d’ampleur dans la région.
La tension entre le Mali et la France n’entrave en rien leur objectif commun, consistant à sécuriser durablement le premier pays et de lutter efficacement contre le terrorisme ; ce qui explique, d’ailleurs, encore la présence des soldats français sur le territoire malien.