Zimbabwe : Des saisies pour financer la police
L’on pourrait se croire dans un scenario du « Shield » mais il s’agit bel et bien de la réalité. L’unité des services criminels chargée du secteur minier au Zimbabwe a fait la demande d’utiliser une partie des saisies pour pouvoir financer son activité. Il s’agit principalement de l’or saisi auprès de mineurs illégaux. Le principe sera simple : les autorités compétentes pourront fixer un pourcentage qui sera automatiquement prélevé à la source, avant la mise en dépôt.
Pour le chef de l’unité des contrôles aux frontières et des mines, ses services souffrent d’insuffisance budgétaire. Ils ne disposent pas des finances nécessaires pour mener à bien les délicates missions qui leurs sont confiées. Pour les analystes, l’idée n’est pas mauvaise mais elle créerait un précédent et il faudrait mettre en place un mécanisme pour appliquer la même procédure pour tous les secteurs d’activité effectuant des saisies.
La mise en place d’une institution centrale pourrait être la solution. Celle-ci sera chargée de collecter et mettre légalement en vente les saisies de tous les secteurs à l’instar du secteur douanier ou encore des services criminels. Cela permettrait de maitriser les risques inhérents à la pratique. En effet, la première crainte serait la facilitation de détournement des saisies pour des intérêts particuliers.
La mise en place d’un organe central chargé de la collecte, la gestion, la mise en vente ainsi que la réaffectation des fonds générés assurerait la traçabilité et la maitrise de l’Etat sur la question. Elle éviterait également la création de multiples cellules de vente au niveau de chaque service public mandaté en matière de saisie. Une chose est sûre : l’idée a le mérite d’identifier clairement une source pour répondre au besoin de financement des services concernés.