Centrafrique : La France déçue par la position de l’UE.
Les promesses de déploiement d’une aide militaire européenne en République centrafricaine sont loin de voir le jour .Une attitude décriée aujourd’hui par Paris.Interrogés, les ministres français des Affaires étrangère et de la Défense ont tout simplement fait savoir que « le compte n’y est pas ».
En effet, sur le terrain, seules les forces françaises de l’opération Sangaris et celles de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sont à l’œuvre pour sécuriser le pays, restaurer l’ordre public et veiller à la protection des civils. Débordées par la persistance des violences, les soldats français et africains sont dans l’incapacité de faire régner la sécurité.
Taxée d’être abonnée aux absents, l’Union Européenne se défend peu ; pire encore, elle « marche à reculons ». Les exemples de la Centrafrique et le Mali illustrent l’absence cruelle de dimension européenne significative dans les principales opérations menées par la France depuis quelques années, qu’il s’agisse de la Libye, du Mali ou de la République centrafricaine. Evidemment, comme dans toutes les opérations majeures, un soutien de l’Europe est demandé par Paris.
« L’Union doit assumer ses responsabilités en matière de sécurité internationale », ont déclaré les ministres français précités.
En parlant justement de sécurité internationale, le nucléaire a été au cœur d’un Sommet, tenu à la Haye, au Pays-Bas, et qui a pris fin hier mardi 25 mars 2014,sans aborder la crise en Centrafrique.
Pour le moment, attendant le déploiement de l’opération de maintien de la paix, la France bénéficie du soutien politique et humanitaire de l’ONU. Paris fait face à une rude épreuve de sa patience ; situation qu’il qualifie d’absurde eu égard aux enjeux que soulève la crise centrafricaine, notamment en matière de sécurité sur le plan international.