Guinée Equatoriale : Rebondissement dans l’affaire Teodorin Obiang.
Poursuivi depuis environ deux années pour blanchiment et détournement de fonds publics, Teodorin Obiang, vice-président de la République équato-guinéenne, peut un temps soit peu souffler. C’est ainsi que la justice française a levé, lundi dernier, le mandat d’arrêt international lancé contre lui.
Cette décision intervient à la suite de son audition par les magistrats français en date du 18 mars courant en se conformant au droit : le mandat d’arrêt est lié à un refus de comparution et non à une condamnation.
Pour le vice-président équato-guinéen, il est clair que la France cherche à déstabiliser son pays, puisqu’elle ne parvient pas, jusqu’à présent, à mettre la main sur la gestion de ses richesses.
Arguant que l’Etat équato-guinéen se bat pour sa véritable indépendance vis-à-vis des puissances coloniales, il a décidé de saisir la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris d’une requête sur la légalité de sa mise en examen. Le statut de vice-président lui confère une immunité de juridiction. Autrement dit, il ne peut comparaître devant une juridiction étrangère, quelle qu’elle soit, pour être jugé pour une telle affaire.
Alors que Sherpa, l’ONG à l’origine de l’enquête sur les biens mal acquis, s’attendait à un procès de Teodorin Obiang, la décision arrêtée par les juges français leur fait perdre tout espoir qui n’est pas totalement dissipé, car l’intéressé est encore en examen pour blanchiment d’argent.
La bataille entre la justice française et le fils du Président de la Guinée Equatoriale est loin d’être terminée et il est quasiment impossible de se prononcer, pour l’heure, sur qui des deux parties l’emportera.