Centrafrique : Une tâche difficile mais pas impossible.
Agressés dès leur arrivée sur le territoire centrafricain le 11 mars dernier, les membres de la mission d’enquête mise en place par l’Organisation des Nations Unies ont du mal à mener à bien leurs activités.
En effet, la violence prend de plus en plus de l’ampleur au point d’entraver la libre circulation des personnes sur l’ensemble du pays. Les tensions dans les quartiers et les localités sont si vives qu’elles entraînent un déplacement massif des populations à la fois à l’intérieur comme vers l’extérieur, notamment vers les pays voisins.
Certains témoignages, sur les images satellites prises par l’ONU il y a quelques jours, attestent de la barbarie qui prévaut en Centrafrique et surtout des actes de vandalisme qui, pour le moment, restent impunis.
« Tout cela a été le fait de jeunes qui pénétraient dans les quartiers et attaquaient les maisons pour se faire de l’argent », a lancé un habitant de Bangui qui commentait ces actes de barbarie. Selon son témoignage, des individus inconscients profitent de la crise politique pour satisfaire leurs propres intérêts économiques.
Dans son récit sur les atrocités sur Radio France International (RFI) au mois de février dernier, Médecins sans frontières (MSF) a décrit le type de blessés qu’elle reçoit au quotidien.Il s’agit de personnes touchées par balles, par des éclats de grenade ou carrément découpées par des machettes ou des couteaux.
Les difficultés liées aux tensions et aux massacres n’empêcheront pas l’équipe formée par l’ONU d’aller jusqu’au bout de leur mission. « Nous pensons qu’il faut maintenir cette enquête », a indiqué le responsable Afrique de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).