RDC : Sauver la démocratie et garantir la paix.
A l’approche des nouvelles élections présidentielles prévues pour 2016, une polémique est née autour de la reconduction ou non, de Joseph Kabila, l’actuel chef d’Etat au pouvoir.
D’aucuns préconisent une révision des dispositions de la Constitution pour non seulement modifier le mode d’élection du Président de la République, mais également permettre au numéro UN du pays, de se représenter à sa propre succession.
Du point de vue de ces derniers, ce serait la meilleure option pour la République Démocratique du Congo, eu égard à la complexité des tensions et crises sur le terrain dont la gestion a été, jusqu’a ce jour, marquée par les différents compromis effectués par le Président Joseph Kabila.
D’autres par contre, notamment les membres de l’opposition congolaise, estiment qu’une telle mesure ne peut être prise dans la mesure où elle se révèlerait « antidémocratique » et menacerait la paix, dont la mise en œuvre aussi bien dans le pays que dans la région n’a pas été facile ces derniers mois.
En effet, après le déclenchement de la rébellion du M23 en 2012, l’instabilité et l’insécurité ont régné pendant plusieurs mois en RDC et dans la région des Grands Lacs. Il a fallu à la fois une opération militaire réussie menée par les forces armées nationales, appuyées par la MONUSCO, contre les rebelles et des discussions entre les parties belligérantes pour rétablir la paix, qui se veut encore fragile.
En somme, il serait raisonnable pour les politiques, surtout ceux de la majorité au pouvoir, de veiller au respect strict des institutions démocratiques et des lois afin d’éviter de semer à nouveau du désordre en RDC et, partant, dans l’environnement régional.