Ile Maurice : Nécessité pour le maintien du progrès économique
A l’occasion de la commémoration de son indépendance, l’Ile Maurice a fait le bilan depuis sa situation politico-économique depuis 1968. Globalement, le pays a été placé sous le signe d’une révolution économique réussite sur le continent africain. Au cours de son allocution, le Premier ministre a néanmoins souligné que le pays se doit de « se réinventer pour arriver à maintenir le cap de la croissance et du développement socio-économique ».
Il y a 46 ans que ce pays accédait à son indépendance, et les analyses des experts condamnaient l’Etat insulaire à un avenir incertain et peu prometteur. Les principales faiblesses de l’île étaient celles de son modèle économique ne reposant essentiellement que sur la production de la canne à sucre.
En plus de cette faiblesse économique, l’île était sujette à une diversité ethnique qui mine généralement la stabilité politique au sein des pays africains. Après une décennie d’instabilité et une forme de mise sous tutelle par les institutions de Bretton Woods, des directions courageuses ont été prises et menées le pays vers son émancipation.
La diversification de l’assiette économique nationale avec une percée du secteur touristique, un début de l’industrie du textile et une multiplication de forme d’exploitation dans l’industrie cannière, ont permis de stabiliser la situation macroéconomique du pays. Bien que toujours présentes, les inégalités sociales ainsi que l’extrême pauvreté ont été sensiblement réduites.
Ces formules de développement qui ont été jadis le pilier du modèle de croissance mauricien sont arrivées à maturité et s’essoufflent. La compétitivité régionale et mondiale en matière de tourisme ou de textile fait que le pays ne peut plus se reposer sur ces seuls secteurs pour conserver le dynamisme de son économie. Le département de la formation professionnelle et technique est devenu le nerf du nouveau modèle mauricien. Plusieurs universités et établissement spécialisé sont en cours de construction.