Centrafrique : Violences entrave à la paix.
Les violences et l’impunité se poursuivent en Centrafrique, une année après le coup d’Etat perpétré par les rebelles de la Seleka. Ces derniers constituent un frein à la distribution de l’aide alimentaire et à l’opération sécuritaire mise en œuvre par les forces africaines et françaises.
D’un côté, sur le plan sécuritaire, la criminalité s’accroît de plus en plus dans la mesure où les actes de banditisme, notamment les pillages, s’ajoutent aux dégâts provoqués par les affrontements intercommunautaires sanglants. L’hebdomadaire Jeune Afrique fait échos de la dégradation de la situation sur le terrain.
Autrement dit, il est difficile d’établir une nette distinction entre délinquants, miliciens ou combattants car, tous sont, dans un sens ou un autre, impliqués dans le désordre qui règne en Centrafrique.
Inquiète, l’Organisation des Nations Unies a dépêché mardi, une commission d’enquête pour faire la lumière sur les violations des droits de l’Homme et de mettre fin à l’impunité.
Quant à l’acheminement de l’aide alimentaire aux populations localisées dans les camps de refugiés, elle ne se fait pas sans difficultés. En effet, l’insécurité sur les grands axes de transport empêche les camions de ramener les vivres sur les sites concernés. Comme corollaire, la crise humanitaire qui prend peu à peu place a été décriée par plusieurs organisations, notamment Médecins sans frontières (MSF).
Même si les autorités de la transition centrafricaine s’accordent sur le fait d’en découdre avec l’insécurité et l’impunité, force est de constater que les structures pouvant favoriser l’atteinte de tels objectifs ne sont pas opérationnelles.
Ainsi, reconstruire une armée nationale, capable de protéger les populations et de défendre l’Etat, est une priorité pour les autorités centrafricaines.