La Guinée équatoriale, futur membre de la CPLC.
Après un rejet de sa candidature en 2012, la Guinée équatoriale pourrait être admise cette année dans le cercle des Etats qui parlent le portugais, à savoir la Communauté des pays de langue portugaise (CPLC).
A travers cette demande d’adhésion, l’Etat équato-guinéen souhaiterait, selon une source officielle, accéder au marché lusophone que forment notamment l’Angola, le Brésil, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique, le Portugal, Sao Tomé-et-Principe et le Timor oriental.
Créée le 17 juillet 1996, la CPLC est basée à Lisbonne et régie par un secrétaire exécutif, qui a un mandat de deux ans renouvelables. Elle a eu à déjouer des coups d’Etat en Guinée-Bissau et à Sao Tomé-et-Principe, et à encourager respectivement la mise en œuvre de réformes démocratiques et économiques.
Alors que le ministre portugais des Affaires étrangères ne voit aucune objection à l’adhésion de l’Etat équato-guinéen à la CPLC, l’opposition et la société civile la perçoivent d’un œil intéressé basé sur le pétrole et les affaires.
En effet, l’adoucissement de la position des autorités portugaises aurait un lien étroit avec l’engagement de la Guinée Equatoriale d’investir plusieurs millions de dollars dans la Banif, une banque lusophone que le Portugal tente de remettre en état depuis la crise financière de 2008.
Outre ce volet, la question du respect des règles de la démocratie fait, selon les mêmes acteurs, défaut à la Guinée équatoriale. Ainsi, Manuel Alegre, figure de l’opposition portugaise, a-t-il rappelé à ce propos, que seuls les pays respectant formellement ces règles sont aptes à intégrer la CPLC.
Bien que l’opposition dénonce l’enthousiasme du gouvernement portugais, le ministre portugais des Affaires étrangères persiste et signe son optimisme quant à l’aboutissement de la demande de Malabo.