Tchad : Licenciement des salariés de la CST.
La fermeture de la Compagnie sucrière du Tchad (CST) a mis à la rue deux mille cinq cents salariés qui, désormais, sont privés d’emploi.
Annoncée mardi 25 février 2014 par la Société d’organisation de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (SOMDIAA SA), cette fermeture est le fruit d’une concurrence déloyale dont la CST a été victime.
En effet, la Compagnie ne parvient pas, depuis trois mois, à écouler sa production sucrière à cause de la saturation du marché local par le sucre provenant du Nigéria et du Soudan. Vendu à moindre coût au Tchad, le sucre de ces deux pays est plus consommé par les populations tchadiennes au détriment de la production locale.
Selon une source proche du dossier, 70% du sucre consommé sur le territoire tchadien provient non seulement de l’extérieur, mais il est aussi introduit en contrebande.
Plombée par cette concurrence, la CST a estimé plus raisonnable de stopper sa production afin d’éviter que le même phénomène ne se poursuive et surtout dans l’espoir que les autorités gouvernementales prendront des dispositions par rapport aux problèmes que pose la concurrence déloyale.
« Il faut que les autorités réagissent », a plaidé le directeur de la production de la Compagnie sucrière du Tchad. Autrement dit, la situation est si critique que seule une action gouvernementale permettra de sauver l’usine et, partant, l’emploi de travailleurs.
Les difficultés que rencontre la filière du sucre au Tchad ne sont pas neuves, d’où la nécessité d’une conjugaison des efforts sur le plan national pour mieux lutter contre la fraude aux frontières. Le but est de valoriser la production locale et de pourvoir dans la mesure du possible, des emplois.